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Partir à la découverte de la Géorgie


Monastère forteresse, Ananouri

Les Géorgiens sont nos voisins, leur pays offrant une frontière commune avec la Turquie, au Nord Est de la Mer Noire.


Carte, Géorgie

Nous disposons de vols directs Ankara -Tbilissi (d'une heure et demie environ). Autant de bonnes raisons pour choisir cette destination. Notre séjour de 9 jours, fin avril, était bien insuffisant pour en découvrir tous les centres d’intérêt mais il nous a permis d'en saisir la richesse et le charme.


Il ne s'agit pas ici de faire un concentré des guides touristiques que vous pouvez trouver en français (Le petit futé, uniquement) ou en anglais (Lonely Planet) mais de faciliter la préparation de votre voyage si jamais vous êtes tentés par cette destination.




Les différentes formules :


  • Il est très facile et sans doute d'un prix abordable de réserver un chauffeur et un guide francophone pour la durée de votre séjour. Nous nous sommes adressés, pour des prestations ponctuelles, à la principale agence francophone de Tbilissi : Promethea Voyages (tel. : 995 32 222 14 25) et en avons été très satisfaits. Ses tarifs nous ont semblé relativement élevés mais le service est très professionnel. Il en existe une autre, Timea que nous n'avons pas testée.

  • Voyager en toute liberté est simple également, les moyens de transports en commun étant nombreux et relativement efficaces, notamment le métro dans la capitale qui donne toute satisfaction. Les distances sont réduites, la superficie globale étant de 70 000 Km2 pour une population d'environ 5 millions d'habitants.

  • Un panachage des deux solutions est également possible : c'est la formule que nous avons choisie.

Nos visites et les modes de transport correspondants



Cathédrale Saméba, Tbilissi

J1 à J3 : découverte de la ville de Tbilissi. Nous avons recouru exclusivement à la marche et au métro (achat d'une carte rechargeable comme à Istanbul ou Ankara).


Le centre se répartit sur les deux rives de la Koura. Sur la rive droite s'étend la vieille ville, très pittoresque avec ses rues pavées et ses maisons aux balcons si caractéristiques. S'y concentrent les principales églises orthodoxes et la synagogue.


La rive gauche est dominée par la cathédrale Saméba (la Trinité), la plus imposante du pays construite récemment par un richissime mécène géorgien. Non loin, le quartier du palais présidentiel et des ambassades et sur un piton dominant les berges escarpées de la Koura, l'église de la Vierge. A noter, le marché aux puces près du Pont Sec qui relie les deux rives. Le musée national est très riche, et ses collections bien présentées.



J4 : excursion avec un guide proposé par notre hôtel à Mtskheta, ancienne capitale de la Géorgie restée depuis le principal centre religieux du pays : site géographique remarquable, avec une citadelle dominant le confluent de la Koura et de l'Aragvi dévalant du haut Caucase. Elle offre un patrimoine architectural et religieux tout aussi impressionnant. Le mauvais anglais de notre guide ne nous a pas permis de l'apprécier pleinement hélas. (d'où la recommandation de l'agence Promethéa qui nous a fourni, elle, un chauffeur très professionnel parlant bien l'anglais et fournissant de précieuses informations au cours du trajet vers Kazbegi.(voir J6- J7)


Mtskheta


J5 : aller-retour dans la journée en train à Khachouri, à environ 80 km de Tbilissi.


Belle expérience de voyage dépaysant avec un départ à 8h30 et un retour vers 23h. ( billets en vente à la gare uniquement, sur présentation des passeports originaux ; s'y rendre la veille pour repérer les lieux, assez déroutants …)

Depuis la gare de Khachouri, belle promenade à pied (par une petite route secondaire) pour rejoindre la bourgade de Sourami, célèbre à l'époque soviétique pour la qualité de son air et de ses eaux thermales sulfureuses. Le charme demeure mais le déclin économique est attristant (cf infra).




J6-J7 : excursion à Kazbegi-Stepantsminda, dans le Haut Caucase. (à ne pas manquer)


Pour atteindre cette petite ville perchée à 1700m (c'est la plus haute du pays), il faut dépasser la station de ski de Goudaouri, et franchir le col de la Croix, à une altitude de 2379 m ! On peut le faire dans l'un des nombreux Marchroutka (équivalent de nos dolmus) depuis la « gare routière » proche du terminus du métro, station Didoubé. Ils relient directement Tbilissi à Kazbegi en 3 heures environ pour 10 lari par personne!


Kazbegi

Nous avons opté pour les service d'un chauffeur de l'agence Promethéa, ce qui nous a permis de faire plusieurs visites sur le trajet : nous avons ainsi découvert la forteresse d'Ananouri et près du col, le monument de l'amitié russo- géorgienne.

Etre déposé directement à son hébergement en arrivant est un plus.


La découverte du village, dominé par le Kazbek (5047 m!) et surtout la superbe randonnée jusqu'à l'église de la Sainte Trinité restent parmi les meilleurs souvenirs du séjour.


Église de la Sainte Trinité, Kazbegi


J8 : retour à Tbilissi


Le trajet retour depuis Kazbegi s'est fait en Marchroutka (sorte de dolmus). Les départs sont fréquents et ont lieu quand le mini bus est plein. Il faut prendre place et attendre... On paye à l'intérieur, après le départ... Paysages sublimes en redescendant, mieux perceptibles dans le bus, plus surélevé qu'une voiture.


Tbilissi

De retour à la capitale, sur les recommandations de notre logeuse de Kazbegi, nous nous sommes rendus au marché de Lilo, près de l'aéroport. Enorme bazar moderne, où nous pensions trouver des produits de fabrication locale. De fait, on se serait cru au bazar d'Ulus (en moins pittoresque!). Beaucoup de produits turcs ou chinois, encore meilleur marché qu'à Ankara mais sans grande originalité (bref, ne vaut pas le détour).


Vielle ville, Tbilissi


Théâtre de marionnettes de Rezo Gabriadze, Tbilissi

J9 : 28 avril, Jour de Pâques pour les Orthodoxes, la plus grande fête de l'année en Géorgie.


Dans la cathédrale de Sioni, au cœur de la vieille ville, nous avons assisté au baptême d'un nourrisson (immersion complète dans les fonds baptismaux).

Tout près de là, nous avons revu pour la 2ème fois les animations du théâtre de marionnettes de Rezo Gabriadze. Un petit bonheur à ne pas bouder.


Le dernier après-midi fut consacré à la découverte du parc botanique et au « hammam » (voir les nombreux commentaires sur ces bains célèbres dans les guides) avec massages énergiques, très professionnels...Le tout pour 30 euros par personne.

Un dernier dîner dans un restaurant d'hôtel (bonne formule) puis ce fut le retour à Ankara par le vol direct de Turkish . Départ à 23H55, arrivée lundi matin vers 1h.



Les hébergements


Arrivés à Tbilissi par le vol Turkish direct d'Ankara à 5h du matin, nous étions attendus par un taxi envoyé par l'hôtel Lowell qui a fait notre check-in en pleine nuit. Cet hôtel ne paye pas de mine de l'extérieur mais nous a pleinement satisfaits : qualité du personnel , bon emplacement dans le quartier de Vera, construit au 19ème siècle pour les fonctionnaires impériaux, et confort tout à fait correct. Le petit-déjeuner est généreux, plein de saveurs et très dépaysant. Un des meilleurs souvenirs gustatifs du séjour.


Pour les 2 nuits à Kazbegi, nous avions choisi une pension sur Booking, Guest House 15. En arrivant, nous avons lu le panneau : Guest house Quinze.Tiens, des francophones ? Mais pourquoi Quinze ? Nos hôtes avaient séjourné 7 ans en France, Monsieur ayant eu un contrat de rugby man professionnel à Carcassonne. Pas de barrière de la langue entre nous, donc mais la plupart des voyageurs étaient russes !


Nous n'avons pas de recommandations particulières pour les restaurants, si ce n'est de se méfier des adresses recommandées par le petit « futé » : nous sommes tombés sur des salles quasiment désertes, sans ambiance. Comme souvent en voyage, on trouve les meilleures adresses en allant vers les salles les plus fréquentées. Pour dîner, le quartier touristique de la vieille ville était le plus chaleureux. Ailleurs, on imagine qu'en cette période de Pâques on devait majoritairement rester en famille.



Pour finir, quelques conseils et impressions personnelles


Au programme de notre séjour, il aurait fallu ajouter David Garedja. En pleine steppe aride, à la frontière azerie, ce site est très visité pour ses monastères troglodytes. Ne le manquez pas !


Autre conseil : dès votre arrivée, essayez de réserver un spectacle à l'opéra ou à la salle de concert, sur l'avenue principale de Tbilissi (Rustaveli) ; nous avons repéré de belles programmations.


Nous avons été séduits par cette capitale, où la vieille ville est mise en valeur par des bâtiments à l'architecture moderne et audacieuse. Nous n'avons pas évoqué la citadelle, l'énorme statue de la mère patrie, et bien d'autres éléments imprimant leurs marques dans cette ville attachante.

Citadelle, Tbilissi

La barrière de la langue n'est pas insurmontable.... Beaucoup de commerçants en ville parlent anglais. Au hammam ou dans les commerces du bazar Lilo, tenus depuis des générations par des familles Azeries, nous nous sommes fait comprendre grâce au turc!

Comme souvent, certaines affirmations du guide de référence sont vérifiées, d'autres infirmées. Nous vous laissons en faire l'expérience...


Une chose est sûre, la Géorgie est un pays pauvre. A Khachouri, nous avons senti à quel point l'économie du pays a souffert de la séparation d'avec l'ex URSS. On aperçoit de loin une immense usine abandonnée (elle produisait jadis des bouteilles de verre pour toute l'Union soviétique) ; on longe des maisons individuelles charmantes, rappelant les datchas, laissées sans entretien, et il nous fut très difficile de trouver un restaurant ouvert à 20h. Quant à la station thermale de Sourami, elle n'est apparemment plus qu'un souvenir...


Vin géorgien

Vous nous direz par exemple ce que vous pensez des spécialités culinaires, les katchapouris et les khinkalis sensés « enchanter nos papilles ». Ou encore si vous avez pu vérifier l'hospitalité et le sens de la fête légendaires des Géorgiens...


Khinkali, cuisine géorgienne

Cet article ne demande qu'à s'enrichir de toutes les réactions de nos lecteurs qui vont partir à la découverte de ce petit pays attachant. N'hésitez pas à adresser votre contribution à ankara.accueil@gmail.com


Marie-Laure BREGAND



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