Et vous, quelle galette aimez-vous ?

Voici revenu le doux moment de la traditionnelle galette des rois, ce moment qui, pour bon nombre d’entre nous, renvoie aux plaisirs de l’enfance !
Qui n’a pas fondu de plaisir en croquant le feuilleté et la crème d’amande ? Qui n’a pas espéré trouver la fève et porter la couronne ?
Ce joyeux moment bien ancré dans les traditions familiales françaises remonte à des temps anciens et les usages ont beaucoup évolués au fil des siècles.
L’histoire relie la galette à l’épiphanie, célébrée douze jours après Noël le 6 janvier. C’est à ce moment qu’arrivent à Bethléem les trois rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar venus rendre hommage à l’enfant Jésus.

Mais cette date correspond également aux saturnales, ces fêtes païennes romaines à la même époque et qui célébraient le solstice d’hiver. Ces fêtes duraient 12 jours pendant lesquelles un roi ou une reine éphémère était élu grâce à une fève glissée dans des gâteaux. Première des graines à germer au printemps, la fève était le symbole du renouveau après l’hiver. Ce roi ou cette reine d’un jour pouvait alors demander qu’on exauce tout ses vœux et tout le monde participait à cette tradition, des plus riches aux plus pauvres, des maîtres aux esclaves.
Par la suite et dans la tradition chrétienne, ces gâteaux étaient partagés en autant de morceaux que de convives à table, la première part étant la « part du pauvre ». L’attribution de ces parts revenait au plus jeune des enfants de la famille, caché sous la table et qui désignait chaque convive tour à tour, ce qu’on appelle « tirer les rois ». L’histoire de la fève a elle aussi évolué avec le temps. De fève elle est devenue pièce d’or, puis figurine en porcelaine représentant un personnage de la nativité finement peint. De nos jours elle revêt diverses formes ou personnalités pour le plus grand plaisir des collectionneurs !
Ce n’est qu’au 16e siècle que la galette telle que nous la connaissons maintenant fait son apparition. A l’époque, le gâteau des rois est déjà célèbre, boulangers et pâtissiers rivalisent pour obtenir le monopole de ce marché très rentable. François 1er l’accorde aux pâtissiers et les boulangers, mécontents de se voir interdire la vente du gâteau des rois, produisent des galettes qu’ils offrent à leur clientèle avec le pain.

Chaque région développera ensuite ses recettes. Ainsi les boulangers parisiens reprirent la recette du pithiviers à la frangipane, dans le sud la galette devint une brioche an forme de couronne aux fruits confits et parfumée à la fleur d’oranger. En Rhône Alpes, c’est à la praline rose que seront déclinées brioches et galettes. Les grands noms de la pâtisserie d’aujourd’hui affirment leur talent en confectionnant des galettes aux saveurs variées. Chocolat noisette, pommes caramel, praliné nougatine, poires amandes, toutes plus gourmandes les unes que les autres les galettes sont indéniablement les reines de janvier !
Claire Wastiaux pour Ankara accueil